mardi 15 janvier 2013

Convocation à l'Assemblée générale statuant sur les comptes 2011

L'Assemblée générale statuant sur les comptes 2011 se tiendra: - Le 14 janvier 2013 à 20h - 1 rue Berteaux Dumas, 92000 Neuilly s/seine - Ordre du jour: 1) approbation du rapport moral 2) approbation des comptes de l'execice 3) renouvellement du Conseil d'Administration et du Bureau 4) Point sur 2012 et perspectives 2013

vendredi 18 novembre 2011

Modification de la date de l'assemblée génerale

Modification de la date de l'assemblée générale

Chers membres et amis,

Nous sommes dans l'obligation de modifier la date et le lieu de notre assemblée générale.

Elle se tiendra le 9 décembre 2011 à 18h,

Au siège de FAPH, chez Notre président, Jean Yves Neveux,
7 chemin de la cote d'argent
92410 Ville d'Avray

L'ordre du jour reste inchangé.

N'oubliez pas de nous faire parvenir vos pouvoirs si vous ne pouvez être présents en précisant qu'il s'agit de l'assemblée se tenant le 9 décembre.

Le comité directeur

mardi 25 octobre 2011

CONVOCATION A L'ASSEMBLEE GENERALE

CONVOCATION

Assemblée Générale du 21/10/2011 statuant sur les comptes 2010

Chers Membres et Amis,

Nous avons le plaisir de vous convoquer à l’Assemblée Générale qui statuera sur les comptes de l’année 2010.
L’Assemblée Générale, grâce à l’Ordre de Malte France, se tiendra :
- le 07/12/2011
- à 18 heures
- au siège de l’Ordre de Malte France, 42, rue des volontaires - 75015 Paris.

Notre assemblée aura lieu à partir de 18H suivant l’ordre du jour ci-dessous :

1) Ouverture de l’Assemblée Générale, vérification du quorum, si nécessaire reconvocation immédiate de l’Assemblée Générale conformément aux statuts
2) Rapport de gestion du Président
3) Présentation des comptes 2010 par le Trésorier
4) Approbation des comptes, affectation des résultats et quitus au Comité Directeur
5) Nomination d’un administrateur et renouvellement des mandats arrivés à échéance
6) La situation en Haïti
7) Perspectives 2011 et 2012
8) Questions diverses

Si vous ne pouvez pas vous rendre à notre Assemblée Générale, nous vous remercions de remplir le pouvoir ci-joint et de nous le renvoyer soit par courrier au siège de l’association, soit par mail en prenant soin d’inscrire votre nom à l’emplacement de la signature sous la phrase : « bon pour pouvoirs ».
Vous pouvez, soit donner ce pouvoir à un membre dont vous êtes certain de la présence, soit le laisser en blanc.
Nos statuts prévoient qu’un tiers des membres doivent être présents ou représentés pour que notre Assemblée Générale soit valablement constituée avec un quorum adéquat. Vos pouvoirs sont donc importants si vous ne pouvez pas vous déplacer.

La présente convocation sera envoyée par mail, par courrier à ceux d’entre nous qui n’ont pas d’adresse mail, et publiée sur le site internet de FAPH.

En attendant de vous rencontrer lors de notre assemblée générale, recevez, chers Membres et Amis, nos sincères salutations,

Le Comité Directeur

___________________________________________________________________

(à envoyer au trésorier J-F Thieux 51 Cros d'Entassi 83310 Grimaud)

FONDS D’ACTIONS POUR HAITI

POUVOIRS
ASSEMBLEE GENERALE DU 7 DECEMBRE 2011
Je, soussigné,
__________________________________________________________________
donne par la présente pouvoirs à,
__________________________________________________________________,
aux fins de me représenter à l’Assemblée Générale de FAPF- Fonds d’Actions pour Haïti
( date, « Bon pour pouvoir » en toute lettre et signature)
Le________________2011

RAPPORT DE GESTION 2010

Notre objectif 2010 a hélas été atteint, et bien au-delà !

En effet, le drame du séisme de Port au Prince le 12 janvier a soulevé un grand élan de solidarité et de générosité dont FAPH a bénéficié pour son action en Haïti

Notre objectif était de financer 50% des médicaments du dispensaire de Balan sur la fin de l’année.
Ce seuil de 50% compte tenu d’un prix de vente forfaitaire moyen pour tout traitement de 1€ permet de financer la quasi-totalité des besoins.

Néanmoins le prix est modulé par la Paroisse en fonction des ressources de chaque famille : en effet une contrepartie, est toujours demandée. Mais elle peut varier et aller de quelques fruits récoltés dans la forêt ou une demi-journée de travail en faveur du dispensaire à la totalité du coût (6 à 7€) en fonction des possibilités de chacun.

En l’espace des quelques semaines qui ont suivies le séisme, FAPH a vu ses rangs grossir de quelques 500 membres et s’accumuler cotisations et dons multipliant par 10 nos possibilités.
Cette mobilisation, due à l’horreur du séisme mais aussi à la rigueur de gestion de FAPH (97,5% des cotisations et dons sont redistribués), a permis :

- une aide d’urgence immédiate apportée au dispensaire de Balan pour les réfugiés de Port au Prince arrivant dans la région de Cap Haïtien (5000us$)

- une aide ponctuelle de 5000us$ pour l’achat du terrain de la maternité de Balan et le début de la construction du dispensaire ;

- le financement dès jnvier de 50% des médicaments du dispensaire de Balan (bassin de population de 40000 personnes) soit 9000us$ sur l’année ;

- une aide d’urgence immédiate apportée au dispensaire de Caracol-Poisson (village pauvre de 15000 âmes à l’est de Cap Haïtien) pour les réfugiés de Port au Prince arrivant dans la région (1000us$) ;

- la prise en charge dans les mêmes conditions de 50% des besoins en médicaments du dispensaire de Caracol Poisson soit 4000us$ sur l’année ;

- enfin FAPH a reçu l’aide de 3 partenaires professionnels pour mener à bien son action en 2010. Nous profitons de cette occasion pour remercier encore :

 L’Ordre de Malte en France ;
 Les Communes de la Haute Vallée de l’Arc (Bouches du Rhone), particulièrement celle de Rousset, Château Neuf-le-Rouge, Peynier, Trets, Puyloubier et particulièrement le Maire de Rousset ;
 LCL Banque Privée ;


Hélas le calvaire d’Haïti n’est pas terminé !
Une épidémie massive de choléra a frappé Haïti dès le milieu de l’année 2010 entrainant des dizaines de milliers de malades et de morts dans tous le pays. L’épidémie n’a pas épargnée les départements du nord où se trouvent Balan et Caracol Poisson.
La COGEDEP, centrale de distribution de médicaments d’où FAPH alimentait les dispensaires, s’est trouvée en rupture de stock au 4ème trimestre en raison de l’épidémie, et nous avons donc cessé temporairement nos financements.
Nous les avons repris en 2011, mais avec une nouvelle organisation qui hélas a mis du temps à mettre sur pieds.
Chaque dispensaire a ouvert un compte « médicaments » auprès de notre banque où chaque mois 500US$ sont virés. Cette procédure s’est avérée fort longue dans la mesure où ces comptes doivent être autorisés par l’Evêché. Nous y sommes néanmoins parvenus !
Les curés et médecins des paroisses respectives sont dorénavant libres de se fournir auprès de la COGEDEP ou d’un autre grossiste pour éviter les conséquences d’un manque d’approvisionnement comme nous l’avons vécu fin 2010, début 2011.
Un autre évènement s’est ajouté aux précédents problèmes : le Père Acnys a été muté à la Paroisse de Dondon et remplacé par le Père .
Ce changement a occasionné quelque lourdeur dans notre communication, ce qui a contribué à ralentir les choses.
Enfin, l’épidémie de choléra a imposé la réaffectation du médecin cubain et de son infirmière à Port de Paix, zone extrêmement touchée par l’épidémie et démunie de structure médicale bien organisée alors que le nord bénéficie des hôpitaux de Cap Haïtien et de Millot. Balan est donc aujourd’hui en peine de médecin. Nous allons essayer d’y faire affecter un jeune médecin en service civil.
Néanmoins quelques points positifs sont apparus. Entre autre et non des moindre, l’’Ordre de Malte France a pris totalement en charge la construction du nouveau dispensaire de Balan. Ce dernier aura environ 25 lits, une maternité et couvrira environ 700m² en plein village !

Outre l’aide médicale, FAPH, conformément aux affectations des dons reçus, a participé à hauteur de 1500US$ à l’achat du terrain permettant de construire la maternité (budget de 2000$) et de 3500US$ au début des travaux de construction du dispensaire avant que l’Ordre de Malte ne prenne le relais et les choses en main.
Nous avons par ailleurs dépensé un billet d’avion et de train (700€) pour faire venir en Haïti Jean-Michel Fénelon, Ingénieur des Hôpitaux, afin qu’il valide les travaux entrepris et à entreprendre. (J-M Fénelon a pris par la suite fait et cause pour l’action de FAPH et a organisé une journée de collecte Haïti-Balan à Castillon (Gironde) avec l’aide de FR3 en janvier 2011 et fait aujourd’hui parti du conseil d’administration).

En 2010, la totalité des dons collectés a atteint 58 001€.
Auxquels il convient d’ajouter le report des dons affectés de 2009, soit 3778€
Nos dépenses ont été de 19 677€.
Nos frais ont représentés 4,3% de notre collecte.
Les engagements à réaliser sur ressources affectées sont de 42 102€ à la fin de l’année, correspondant aux avoirs en banque.

Pour 2011, FAPH se concentrera sur l’organisation de l’aide en médicaments pour les deux dispensaires que nous soutenons et aidera dans la mesure de ses moyens et de sa connaissance du terrain nos amis de l’Ordre de Malte pour finaliser la construction du dispensaire de Balan. Concernant Caracol Poisson, nous comptons lancer une campagne de collecte de fonds pour l’agrandissement du dispensaire et aider le Père Duvillage à atteindre ses objectifs.


Pour le Comité Directeur
Le Président Le Trésorier


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COMPTE DE RESULTAT
CHARGES (€)

Frais bancaires 1 836

Achats médicaments 9 285

Aide urgenTe aux dispensaires 4 285

Frais d’études pour le nouveau
dispensaire de Balan 700

Don affecté pour l’achat du terrain
Maternité & construction 3 571

Engagements à réaliser
sur ressources affectées 42 102

Total 61 779


PRODUITS (€)

Cotisations et dons 53 001

Subventions affectées 5 000
(Ordre de Malte)

Report des ressources
affectées non utilisées
des exercices antérieurs 3 778

Total 61 779

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BILAN

ACTIF (€)°

Banques 42 102
(LCL ; Paypal ; Sogebank Haïti)


Total 42 102



PASSIF (€)

Fonds dédiés sur
ressources affectées 42 102


Total 42 102


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vendredi 10 septembre 2010

RAPPORT DE GESTION 2009 & PERSPECTIVES 2010

RAPPORT DE GESTION 2009

Une année commence et une autre s'achève sur un bilan encourageant mais hélas pas encore suffisant.
L'aventure de FAPH a commencé en octobre 2008 lorsque Jean-Yves Neveux, notre Président et Jean-François Thieux ont rencontré le Père Acnys au dispensaire de Balan.
Tenues à bout de bras par le Père Acnys, les infrastructures médicales, humaines et matérielles du dispensaire existaient, mais il manquait les médicaments et…l’argent !
C'est pour fournir ceux-ci que FAPH a été créé dès janvier 2009.

Au mois de mars, votre Comité Directeur a utilisé la procédure de « rescrit fiscal » pour obtenir confirmation du statut d’Association Reconnue d’Intérêt Général.
Cette confirmation a été donnée en septembre 2009 par les autorités fiscales de tutelle et permet à FAPH d’établir des reçus permettant une déductibilité fiscale de l'IR de 66% à hauteur de 488€ de cotisations et/ou dons et de 60% au dela dans la limite de 20% du revenu imposable .
En ce qui concerne la loi TEPA et la déductibilité de l'ISF, elle ne s'applique hélas pas à FAPH contrairement à ce que nous espérions ainsi que l'annoncent certains "spécialistes" ou grandes ONG.
34 nouveaux membres ont rejoint FAPH en 2009 pour soutenir son action.
Parmi eux nous comptons 9 membres d’Honneur, 15 membres Bienfaiteurs et 5 membres Actifs et 5 membres ordinaires.
En moins d’une année, les fonds collectés ont permis de financer régulièrement depuis le mois d'octobre le quart des besoins mensuels du dispensaire de Balan:

-Resultats :

5150€ de dons et cotisations ont été collectés en six mois;

-Dépenses :
1320€ ont été dépensés en 2009, dont :

1241€ (1600us$) ont été utilisés depuis octobre pour acheter les
médicaments nécessaires au dispensaire auprès de COGEDEP,
responsable du programme PROMESS de l'OMS au Cap Haïtien;

131€ ont été facturés en frais bancaires par Paypal pour la collecte en ligne et par le Crédit Lyonnais pour le change €/us$ et les transferts sur le compte Sogebank de FAPH en Haïti.

-Solde de trésorerie :
3778€ restent en caisse au 31 décembre, dont :

1329€ au compte Sogebank en Haïti
521€ au compte Paypal
1928€ au compte LCL

FAPH dispose donc au 31 décembre d’environ 10 mois de subventions pour le dispensaire de Balan à hauteur de 25% des besoins mensuels.







COMPTES SOCIAUX
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COMPTE DE RESULTAT

Charges (€)

Publication JO : 40,00

Frais Paypal : 38,99

Frais LCL : 52,00

Achat medicaments : 1241,00

Engagements à réaliser sur
ressources affectées :3778 ,00

Total : 5150,00

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Produits (€)

Cotisations : 4470
Dons: 680

Total : 5150,00


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BILAN

ACTIF (€)

Paypal : 521,00

LCL : 1928,00

Sogebank : 1329,00

Total : 3778,00

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PASSIF (€)

Fonds dédiés sur
ressources affectées
(provision pour achats
médicaments) : 3778,00

Total : 3778,00

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OBJECTIFS 2010



Notre objectif 2010 a hélas été atteint, et bien au-delà !

En effet, le drame du séisme de Port au Prince le 12 janvier a soulevé un grand élan de solidarité et de générosité dont FAPH a bénéficié pour son action en Haïti

Notre objectif était de financer 50% des médicaments du dispensaire de Balan sur la fin de l’année.
Ce seuil de 50% compte tenu d’un prix de vente forfaitaire moyen pour tout traitement de 1€ permet de financer la quasi-totalité des besoins.

Néanmoins le prix est modulé par la Paroisse en fonction des ressources de chaque famille : en effet une contrepartie, est toujours demandée. Mais elle peut varier et aller de quelques fruits récoltés dans la forêt ou une demi-journée de travail en faveur du dispensaire à la totalité du coût (6 à 7€) en fonction des possibilités de chacun.

En l’espace des quelques semaines qui ont suivies le séisme, FAPH a vu ses rangs grossir de quelques 500 membres et s’accumuler cotisations et dons multipliant par 10 nos possibilités.
Cette mobilisation, due à l’horreur du séisme mais aussi à la rigueur de gestion de FAPH (97,5% des cotisations et dons sont redistribués), a permis :

- une aide d’urgence immédiate apportée aux dispensaires pour les réfugiés de Port au Prince arrivant dans la région de Cap Haïtien ;

- le financement dès février de 50% des médicaments du dispensaire de Balan (bassin de population de 40000 personnes) ;

- la prise en charge dans les mêmes conditions de 50% des besoins en médicaments du dispensaire de Caracol Poisson (village pauvre de 15000 âmes à l’est de Cap Haïtien) ;

- enfin FAPH a reçu l’aide de 4 partenaires professionnels pour mener à bien son action. Nous profitons de cette occasion pour remercier encore :

 l’Ordre de Malte en France ;
 la Communauté de Communes de Rousset (Var) et particulièrement le Maire de Rousset ;
 le Crédit Lyonnais-LCL Banque Privée ;
 Air France.



Pour le Comité Directeur:

Le Président Le Trésorier Le Secrétaire

LETTRE D'INFORMATION N°10: La situation en Haïti 8 mois après le séisme

Les conditions de vie des déplacés logés dans les centres d’hébergement n’ont guère évolué huit mois après la catastrophe. Les victimes s’impatientent et se montrent de plus en plus sceptiques quant à l’amélioration de leur situation.


Huit mois après le tremblement de terre, l’image n’a pas changé autour des différentes villes touchées par la catastrophe. Les camps des déplacés persistent et se multiplient dans bien de secteurs.

A l’intérieur des camps, la situation sanitaire, les conditions matérielles d’existence n’ont pas changé. Les problèmes du lendemain de la catastrophe persistent et les victimes continuent de réclamer le support des autorités et des institutions humanitaires.

« Ces tentes nous ont été données pour une durée de trois, six mois plus tard, les tissus sont abimés, difficile de rester à l’intérieur quand il pleut, les tentes se transforment en de véritables gouttières », lance Nicole qui vit au camp de Tabarre Issa.
Plusieurs associations voire des fédérations ont été créées pour défendre les droits des victimes du séisme. Parmi lesquelles la Force de réflexion et d’action sur la problématique du logement qui annonce un sit-in pour ce vendredi afin de réclamer de meilleurs logements du gouvernement. Les responsables de ce groupe de pression fondée au lendemain de la catastrophe déclarent qu’ils n’iront pas aux élections dans de telles conditions.

Du coté des instituions internationales et étatiques, des dispositifs sont annoncés afin d’attribuer des abris plus solides aux déplacés. Dans plusieurs localités, des abris transitoires sont construits par des institutions non gouvernementales pour les victimes les plus touchées par la catastrophe, mais il reste encore beaucoup à faire.

Source: Haïti Press Network

mardi 18 mai 2010

LETTRE D'INFORMATION N°9

LETTRE D'INFORMATION N°9 MAI 2010

Chers Amis,

Il nous a semblé important de vous tenir au courant de la situation post séisme.
Nous sommes en train d’oublier le drame, ce qui est dans la nature humaine, mais n’oublions pas ses conséquences qui pèsent sur plus d’un million de sans abris et de personnes déplacées. Le texte ci-dessous, issu d’un article du Nouvelliste (le plus ancien quotidien d’Haïti) illustre hélas le nouveau drame qui se prépare avec la saison des cyclones qui n’est plus qu’à quelques semaines et fera regretter la saison des pluies !
Plus près de nous, la construction du nouveau dispensaire de Balan progresse et celle d’un nouveau dispensaire à Caracol Poisson est à l’étude. Ce sont des priorités impérieuses.
En effet, le nombre de réfugiés dans la région de Cap Haïtien entre les personnes recensées et celles qui ne le sont pas doit dépasser les 100 000 ! Soit plus de 15% de la population de la région. C’est énorme, et l’aide que nous pouvons apporter aux dispensaires que nous soutenons est indispensable.

Très sincèrement,

Le Comité Directeur


"Port au Prince, le 14 Mai 2010:

La grogne des sinistrés près des flaques d'eau marécageuses et nauséabondes, signe que les récentes averses sont aussi passées dans leur centre d'hébergement
Des marres d'eau boueuses et infectes transforment cet abri provisoire en un théâtre de désolation.

Le camp de la Place Fierté à Cité Soleil, Port au Prince:
(Cité Soleil est le plus grand bidonville de Port au Prince avec près de 800 000 habitants; c'est aussi le lieu le plus dangereux de la capitale haïtienne)

Le centre d'hébergement de la Place Fierté au lieu-dit Brooklyn plus précisément, a été l'objet d'une petite investigation de deux journalistes de Le Nouvelliste. Le Camp se situe juste en face du Commissariat de Police de Cité Soleil, imposant et spacieux immeuble contrastant carrément avec les tas de tentes et de petits abris en face, sur une place qui depuis 4 mois abrite des sinistrés en manque de tout.
Une escale de 30 minutes au poste de Police nous donne un avant-goût sur l'insécurité de la zone - quoiqu'en baisse considérable, selon ce que nous apprend l'inspecteur Rosemond Aristide. En effet, une jeune femme d'environ une vingtaine d'années arrive dégoulinante de sang, escortée d'une cohorte bruyante faite de jeunes gens et d'enfants, sales et pieds nus pour certains, et lançant des jurons pas du tout de leur âge. Elle se plaint d'avoir été frappée à la tête par un homme lors d'une dispute. Moins de 15 minutes plus tard, une autre arrive cette fois le corps maculé de boue et le t-shirt ensanglanté. Même plainte, et comme l'autre avant elle, les policiers l'invitent à aller panser sa plaie pour revenir faire sa déposition plus tard. Toute cette scène se déroule sous les regards calmes des agents de Police, définitivement habitués aux mélodrames quotidiens qui occupent une bonne partie de leurs heures de garde. Pis, l'un d'entre eux déclare n'être pas outre mesure ébranlé par les larmes ni même le sang des présumées victimes puisque certaines d'entre elles ont l'habitude de monter leurs histoires de toutes pièces, allant jusqu'à se blesser seules:
« L'insécurité ne chôme pas à Cité Soleil : vols à mains armées, viols au quotidien et un effectif de 70 évadés du 12 janvier retrouvés et arrêtés dans cette zone », affirme l'inspecteur Aristide.

Une escorte policière nous accompagne à travers les ruelles de ce qui est devenu un véritable quartier de sans abri, le camp de la Place Fierté. A première vue, ce n'est pas bien différent des autres camps : un alignement de tentes, des voisines devisant entre elles sur des sujets courants, des enfants nus et sales, ventres proéminents et cheveux couleur de malnutrition, regardant les visiteurs que nous sommes avec des yeux remplis d'envie. En se faufilant par les couloirs laissés entre les tentes, l'horreur attend même les plus braves. La crasse et la puanteur règnent. Des flaques d'eau marécageuses et nauséabondes, signes que les récentes averses sont aussi passées par là, font bassin à des tentes, une en particulier, sous laquelle habitent deux jeunes mères et cinq enfants de moins de 6 ans :

Marjorie Billy, 21 ans et 3 enfants et Récile Gabrielle, 25 ans et 2 enfants. C'est la moyenne en termes d'enfants pour les femmes de cet âge à Cité Soleil. Rien à côté des presqu'adolescentes de 11-12 ans qui tombent enceintes à la suite d'un viol.
En fait, dans ce centre d'hébergement, plusieurs abris ont été inondés ces derniers jours et leurs occupants sont forcés de trouver refuge chez des voisins plus fortunés abrités sous de vraies tentes. Dans la perspective de nouvelles averses, les femmes et les hommes s'affairaient vendredi à creuser des rigoles entre les cases pour laisser passer l'eau de pluie. « S'il devait continuer à pleuvoir nous aurons plus de difficultés, mais nous n'avons d'autre endroit où aller. Le gouvernement doit faire quelque chose vite », lâche Rénold Jean Noël, un jeune homme qui frise la quarantaine. « Les tentes que les organismes internationaux ont donné résistent aux intempéries, pas les nôtres faites de morceaux de tissus et de poteaux en bois », regrette Lucienne Estimé, responsable d'un comité de sinistrés dans le plus grand bidonville de la capitale, réclamant des tentes et de la nourriture pour les milliers de personnes qui vivent dans ce centre d'hébergement. Elle confie que les organisations humanitaires qui travaillent sur place prédisent que de nombreuses distributions supplémentaires seront nécessaires avant que les victimes puissent assurer seules leur survie, mais jusqu'ici rien n'est fait.

Quand on ne sautille pas pour pouvoir enjamber déchets et matières fécales, on se retient de se boucher le nez pour avoir raison de la puanteur ambiante. Mais on se retient par charité, et parce qu'on est curieux de savoir où cette femme trouve le courage pour faire cuire paisiblement sa nourriture destinée à la vente justement là. On se demande aussi comment cet enfant peut-il jouer paisiblement au ballon, riant jusqu'aux molaires? Résilience? Résistance? Insouciance? Résignation? On ne saurait trop le dire. « Outre les odeurs d'urine et de matière fécale qui incommodent sérieusement la population, je dois vous dire que des épidémies risquent de faire leur apparition dans les prochains jours avec les mares d'eaux boueuses et infectes qui transforment notre abri provisoire en un théâtre de désolation. Le manque d'eau potable et de toilettes constituent le premier facteur », fait remarquer Lucienne estimé.
De telles situations sont monnaie courante. L'intérieur des tentes n'est pas mieux que l'extérieur. Les plus heureux ont des matelas ou des couvertures qui ont connus des jours meilleurs. D'autres dorment sur des morceaux de carton ou de linge reposant sur des blocs de ciment, faisant à peine ou pas du tout la longueur de celui qui y gît. D'autres n'ont même pas de tentes et se contentent d'une bâche et de quelques piquets de bois. Une autre catégorie est encore plus désavantagée : ni tente ni bâche, rien que du plastique d'emballage, de ceux utilisés pour mettre les vêtements dans les blanchisseries, qui recouvrent une frêle armature en bois de récupération, le tout constituant un abri pouvant à peine supporter une brise, du moins à première vue."

Le Nouvelliste
Marie-Brunette B. Mainsour labrune28@gmail.com
Amos Cincir mcincir@lenouvelliste.com"


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